De Saint-Marcellin à Grenoble, cette portion de la véloroute La Belle Via est un parcours de 52 km à travers des payages remarquables et un riche patrimoine de l'Isère.
Suivez le week-end d'un jeune couple.
Devant la gare de Saint-Hilaire-du-Rosier, Elsa et Hugo enfourchent leurs vélos. Après un petit tour dans le village, ils poursuivent leur route à travers des champs de noyers et de cerisiers, le regard séduit par de charmants petits hameaux, habités par des maisons en pierres de taille avec de vieux séchoirs à noix et à tabac.
Ce jeune couple Lillois, en quête de nature, a décidé de s’évader à bicyclette sur la véloroute de la vallée de l’Isère (V63). Escortés par l’Isère et le massif du Vercors à leur droite, ils prennent plaisir à pédaler. « Impossible de se tromper. C’est bien balisé. Un marquage au sol vert et blanc nous indique le chemin. C’est très facile et tout plat. », se réjouissent-ils.
Au bout de 5 km, ils arrivent à La Sône, village singulier avec ses constructions en tuf, ses remparts, sa tour médiévale et son château aux tuiles vernissées où a séjourné Françoise Sagan. Le lieu vaut aussi le détour pour ses fontaines pétrifiantes, qui ont reçu le label Jardin remarquable, et son bateau à roue. Ici, il fait très frais et le cadre est apaisant. Le couple se pose sur un banc et sort l’Opinel pour un pique-nique bien mérité. Elsa propose ensuite de monter sur le bateau, qui va jusqu’à Saint-Nazaire-en-Royans et accepte les vélos. C’est la seule portion de l’Isère qui est restée navigable. La faune est très présente et on peut y croiser des foulques, milans, cols verts et poules d’eau...
Après 2 h au fil de l’eau, le périple reprend sur un plateau tapissé de noyers.
La prochaine étape est à Vinay, l’une des portes du parc naturel régional du Vercors.
Ici, un musée très intéressant, le Grand Séchoir, raconte à travers une muséographie ludique et contemporaine
l’histoire de la culture de la noix de Grenoble, très ancrée dans le pays. Puis les deux amoureux longent les rives de
l’Isère jusqu’au port de Saint-Gervais. Les voilà sur une piste verte uniquement
réservée aux vélos et aux piétons. Le cadre est bucolique et très ombragé.
Bordée par l’impressionnante façade de la Chartreuse d’un côté et de l’autre par le massif du Vercors, la route offre une vue splendide sur les cimes du massif de Belledonne. Grenoble n’est plus très loin. Pour admirer le beau panorama au-dessus de la capitale des Alpes, les Lillois monteront tout en haut du fort de la Bastille par les bulles du téléphérique... après avoir posé leurs vélos.
© Texte écrit par Annick Berlioz pour le Magazine ALPES ISHERE #06 - Mai 2020