Marine et Arnold, qui habitent en Chartreuse. Ils ont emmené leur petite tribu – Romane, 7 ans, Martin, 10 ans et Clément,12 ans – dans le massif de Belledonne, juste en face, pour passer une nuit au refuge Jean Collet. L’aventure sauvage à deux pas de chez eux !
Déconnecter, loin du bruit et du stress, sans écran, pour le simple bonheur de se retrouver tous ensemble en famille. C’est l’objectif de Marine et Arnold pour ce week-end dans le massif de Belledonne. Tout proche et cependant bien différent de l’ambiance de la Chartreuse où ils habitent toute l’année.
« On se déplace souvent pour le travail. Mais dormir en refuge, c’est un moyen de s’évader sans faire des kilomètres » explique Marine.
Du parking du Pré du Mollard, au-dessus de Domène, les panneaux jaunes prédisent 2 h 30 de montée et 700 m de dénivelé. Pas de quoi effrayer Romane, Martin et Clément, déjà bien rodés à la montagne. Le sentier, bien marqué, démarre en sous-bois, à l’ombre des feuillus puis des sapins, dans un suave parfum de résine. Puis après des cascades en fond de vallon, le paysage s’ouvre et se dépouille de ses derniers végétaux jusqu’à devenir minéral. À chaque belvédère, les enfants s’extasient sur la vue sur la Chartreuse en face : le jeu consiste à repérer leurs spots familiers autour de Chamechaude !
Après 2 h de marche et un dernier effort, la petite troupe voit se profiler le refuge Jean Collet, perché sur son promontoire. Même pas fatiguée !
Tout juste le temps de faire une pause qu'il est déjà 15 h ! La famille décide donc de poursuivre jusqu'au au lac Blanc, situé à 1 h de marche et 2 161 m d'altitude. La pente est plus sévère et la plus jeune tire un peu la langue sur la fin. Mais le lac, qui se révèle d’un bleu transparent, valait bien cette petite suée.
Sur le retour du lac Blanc, toute la tribu assiste au coucher du soleil sur le panorama. Le chalet commence à être bien animé avec l’arrivée des derniers estivants. Certains comme Claude et Gilles ont entrepris la traversée de Belledonne par le GR® 738 en 11 étapes.
Autour de la grande tablée et des marmites fumantes de diots à la tomate et de polenta, les conversations vont bon train.
À la fin du repas, Romane, Martin et Clément, qui ont sympathisé avec Chantal la gardienne, ont encore assez d’énergie pour l’aider à débarrasser et à faire la vaisselle : ici, ce n’est pas une corvée !
La soirée se termine par une partie de cartes avec Claude, Gillles avant d'aller se coucher dans le dortoir.
Au petit jour, réveillés par le sifflement des marmottes et l’odeur de pain grillé, ils rêvent déjà de leur prochaine balade…
Et si c’était tout simple le bonheur ?
